Nous profitons de Roy Arthur (1/2) / We enjoy Roy Arthur (1/2)

Il nous reste quelques bricoles a terminer, la calibration de l'électronique à quai, faire le plein d'eau et de nourriture avant de larguer les amarres. Nous sommes déjà le 10 septembre lorsque Roy Arthur retrouve l'eau salée de la méditerranée et nous n'envisageons pas une grande navigation. 

Notre objectif est simple, vérifier que nos modifications et tout ce que nous avons fait fonctionnent correctement et surtout profiter de notre bateau ; en un mot le programme est plutôt à la baignade ! En attendant nous resserrons l'écrou du sondeur car nous avons repéré un petit suintement, rien de grave, il faudra encore le resserrer une fois pour qu'il n'y ait plus de fuite du tout.

Roy Arthur au quai avant le départ

Nous larguons les amarres le 12 au matin, nous empruntons le canal Saint Louis et arrivons au mouillage de la Gracieuse vers midi ; nos voisins Anick et Jean Louis ont passé la nuit au mouillage car ils sortent leur voilier cette après midi. Nous échangeons quelques mots et ancrons pour déjeuner tranquillement. Il n'y a pas de vent, il fait beau pourquoi se presser ?

Au mouillage à la gracieuse

Après le déjeuner nous profitons du vent quasi nul pour commencer à faire la calibration de l'électronique en mer. Nous décrivons de larges cercles jusqu'à ce que le système nous dise que c'est bon. Il y a encore pas mal de réglages a faire surtout pour le pilote mais tout fonctionne déjà bien et comme un léger vent s'est levé nous hissons les voiles en direction de Caro. 5-6 kt de vent c'est sûr on ne va pas faire un excès de vitesse mais nous avançons tout de même gentiment entre  1.5 et 2.5 kt. 

Nous slalomons entre les cargos et pétroliers à l'ancre et nous avançons tranquillement vers le cap Couronne. Vers 18h00 il est clair que nous n'irons pas très loin, nous cherchons donc un mouillage pour la nuit sachant que le vent vient de l'Est. 

Ce sera à l'anse de Bonnieu à côté du cap Couronne. Une fois mouillé nous testons l'eau pour une première baignade très agréable. Avec la nuit qui commence à tomber, nous nous retrouvons bientôt à 4 ou 5 bateaux dans cette petite baie.

Mouillage a l'anse de Bonnieu

Après une excellente nuit et une grasse matinée nous prenons notre petit déjeuner dans le cockpit et levons l'ancre. La petite table de cockpit que nous avons fabriquée se révèle très agréable pour deux personnes. C'est déjà un point positif.

Comme hier il fait très beau avec un vent très léger de secteur Est c'est à dire dans la direction ou nous voulons aller. Nous louvoyions le long de la cote. La barre, sans être dure, est un peu ferme il faut dire que le safran n'est pas compensé et que nous avons à pousser/tirer le vérin du pilote. A voir plus tard si nous essayons d'améliorer cela sachant que c'est tout à fait acceptable en l'état.

Nous avançons vraiment doucement mais ce n'est pas un problème, nous sommes bien sur notre bateau, nous nous amarinons gentiment et nous profitons. Comme la veille vers 17 heures nous recherchons un mouillage pour la nuit. Ce sera juste avant Saussey. Une partie de cette baie est interdite par des bouées pour protéger les baigneurs, nous avançons encore un peu, l'ancre descend dans 6 mètres d'eau. Baignade. La soirée se passe tranquillement, Roy Arthur ne bouge quasiment pas. C'est une nouvelle nuit parfaite et un nouveau petit déjeuner dans le cockpit.

Petit déjeuner dans le cockpit

Pas de vent nous en profitons pour nous baigner avant de lever l'ancre. Vérification des fonds par acquis de conscience. Très mauvaise surprise il y a environ deux litres d'un mélange eau de mer et liquide refroidissement sous le moteur ! On nettoie et on vérifie tous les niveaux : tout est ok. On cherche une fuite : rien. Nous pensons qu'il y a eu trop de liquide de refroidissement lorsque nous avons fait les tests moteur de toute façon nous ne savons pas quoi faire de plus. 

Départ au moteur cette fois en direction du Frioul. Arrivés à la pointe sud de Pomègues on a environ 10 à 13 kt ne vent portant. Arrêt du moteur on déroule le génois et on longe l'ile du Frioul à 4-4.5 kt. on passe devant le mouillage mais je n'ai pas un très bon souvenir alors nous poussons jusqu'au port. Contact radio et téléphonique infructueux il est vrai qu'il est 18:15. Nous espérons qu'il y aura de la place. Nous passons la pointe d'entrée et de la place il y en à a revendre, en fait il n'y a que 2 ou 3 bateau amarrés devant la digue Berry. Nous fignolons l'amarrage et nous vérifions une fois de plus s'il y a de l'eau dans la cale moteur. On est confiant, on l'a fait plusieurs dans la journée et tout était correct. Catastrophe il y a encore presque deux litres d'eau salée mais pas autant que de l'eau de mer. Nettoyage puis je resserre tous les colliers du circuit de refroidissement du moteur et effectivement ils ne sont pas très bien fixés. Ensuite direction un petit restaurant bien mérité.

Roy Arthur quasi seul au port du Frioul

Le lendemain nous décidons de rester au Frioul, il n'y a pas de vent alors que le lendemain la météo annonce  10 à 15 kt de vent portant. Nous en profitons pour faire quelques courses et l'après midi nous faisons une belle balade sur Ratonneau l'autre ile du Frioul.

Le Frioul, l'ile d'If et Marseille en arrière plan

Ce matin départ pour la Ciotat mais avant vérification des fonds et cette fois nous trouvons de l'eau douce du réservoir bâbord. On essuie et nous mettons du papier absorbant autour des piquages pour vérifier s'il y a une fuite. On referme plus fermement le nable qui se trouve sur le réservoir, après avoir vérifier le niveau qui est correct, car Hélène pense ne pas l'avoir serré assez fortement lorsque nous avons fait les pleins à Port Saint Louis. 

Nous hissons rapidement les voiles avec 7-9 kt de vent de travers. Nous passons l'ile Maire et tournons plus Est. 

Au portant devant l'ile Maire

Nous sommes maintenant au largue voire grand largue nous avançons bien et petit à petit le vent monte. Cassis est bientôt par le travers. Nous empannons deux ou trois fois pour éviter d'être trop vent arrière. Le speedo monte avec le vent nous sommes à plus de 5 kt et bientôt à plus de 
6 kt avec 15-17 kt de vent. Le cap de l'aigle est maintenant bien visible et c'est à 7 kt que nous doublons l'ile Verte. Nous arrondissons sur tribord pour rejoindre le mouillage, la barre devient un peu dure il faut dire qu'il y a plus de 20 kt de vent.
Il y a une jolie place entre deux voiliers, on file 30 mètres de chaine dans 6 mètres d'eau. Cette journée a été parfaite : beau soleil, bon vent, le bateau à bien marché et a été très agréable a barrer. 

Après une nuit très calme et reposante nous reprenons le bricolage avec la pose de l'évent du réservoir à eau noire et nous faisons une petite santé au moteur d'annexe. Après avoir remonté la poignée et le quelques vis nous faisons un essai : il démarre au quart de tour ! Ne reste plus qu'à gonfler l'annexe avant de la "passer par dessus bord" et fixer le moteur ; c'est un peu délicat car il y a de la houle générée par les bateaux à moteur.

On embarque tout notre barda y compris un jerrican d'essence car le moteur est quasi à sec. Nous partons à la rame mais nous sommes loin de notre point d'atterrissage, on démarre le moteur en espérant qu'il nous approche le plus possible finalement il nous amènera à bon port, c'est super.

Nous faisons quelques courses et le plein d'essence ; ça nous fait faire une belle balade et nous terminons sur le vieux port avec une bonne bière. Il faut maintenant retourner à l'annexe, on dépasse l'endroit un peu caché où nous l'avons laissé. Nous revenons sur nos pas et nous la retrouvons avec soulagement. La nuit tombe on fait le plein d'essence et nous voila partis. On tourne un peu dans le mouillage, il est où notre voilier ? Finalement on fini par apercevoir le taud blanc qu'Hélène a installé, à 21h00 nous sommes à bord. Diner puis nous regardons le dernier épisode de "La garçonne" sur le PC.

Depuis quelques jours les prévisions météo ne sont pas bonnes et annoncent beaucoup de vent d'Est et de la pluie pour le lendemain. Nous décidons de traverser la baie pour ancrer aux Lecques et ne pas avoir de houle. Nous hissons les voiles et nous avançons bien à tel point que nous décidons d'aller jusqu'à Bandol, il y a un mouillage très abrité coté Est de la baie, c'est parfait. Nous arrivons assez tôt en début d'après midi et nous mouillons dans 6-7 mètres, nous testons bien le mouillage. Nous faisons un peu de rangement et puis baignade. 

Vers 18h00 nous mettons l'annexe à l'eau avec l'idée d'aller au restaurant, il y en a deux à proximité. Le premier est un superbe hôtel, quatre étoiles tout de même et les prix sont aussi quatre étoiles. Nous poursuivons vers le deuxième restaurant, là aussi les prix sont haut de gamme. Nous continuons d'explorer les hauts de Sanary sur mer et Google nous indique un restaurant Thai pas très loin ; nous y faisons un bon repas. Retour au bateau à la rame sur une mer plate, le moteur étant noyé, j'avais oublié de fermer l'essence. 

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