Techniques - Nos choix / Technologies - Our choices

Ce chapitre décrit nos choix d'abord le bateau lui-même puis les équipements retenus pour la rénovation de Roy Arthur.

Le choix du bateau 

Nous l'avons déjà dit dans d'autres chapitres, ce fut un coup de cœur plus qu'un choix très réfléchi ; néanmoins il répondait aux critères que nous nous étions fixés dès le début : un voilier robuste, capable d'affronter des mers dures, de dimensions raisonnables de manière à être mené à deux voire seul(e) en cas de fatigue/maladie et qui peut être réparé un peu partout sans demander une mise en oeuvre complexe. 
Pour toutes ces raisons nous avons opter assez vite pour un bateau acier même si c'est un matériau qui fait peur à beaucoup de plaisanciers. Certes il demande de l'entretien mais nous pensons que les primaires et autres peintures époxy actuels sont suffisamment au point et résistants. L’aluminium nous inquiète également avec les risques d'électrolyse, nous connaissons d'ailleurs plusieurs propriétaires qui ont des soucis avec ça et d'autre part le prix est hors de notre budget. Le plastique reste très cher si on veut un bateau vraiment robuste type Najad, Halberg Rassy, ... Enfin nous n'avons pas considéré le bois et le ferro-ciment.
Un des inconvénients de l'acier est son poids, de notre point de vue cela implique de rechercher un bateau d'au moins dix mètres, Roy Arthur fait ~12 mètres, ce qui par ailleurs nous semble être le maximum, pour nous, concernant les efforts physiques pour le mener en équipage réduit.
Enfin il a été conçu par Michel Joubert, Bernard Nivelt et Joseph Fricaud trois grands noms de la navigation hauturière et construit par une chaudronnerie à Dunkerque qui, tout en restant une construction amateur, a été réalisé par des professionnels.

L'équipement électrique/électronique

Il y a plusieurs sociétés présentes sur ce marché et il n'est pas facile de s'y retrouver. C'est donc après des heures (jours) de recherche sur Internet et sur les salons nautiques que nous avons finalisé nos achats.

Pour les équipements électriques nous nous sommes assez rapidement focalisés sur deux marques: Victron et Mastervolt; pour l'électronique : Raymarine, Garmin et B&G et pour le pilote (puissance) : Jefa et Lecomble & Schmitt. 

Nous nous sommes beaucoup méfié des "conseils" que nous avons pu avoir, car nous nous sommes vite rendu compte que beaucoup de gens ne savent pas vraiment de quoi ils parlent et mélangent allègrement puissance, couple, intensité, ...

Nos choix, in fine, se sont portés sur :

Electricité : Victron

Avec les équipements suivants :
  • Régulateur solaire MMPT 100V/30A, dédié au parc de batteries de service.
    Ce régulateur est connecté à un panneau de 300W monocristallin Solarworld.
  • Répartiteur de charge 200A trois sorties. Il prend en entrée la sortie de l'alternateur (95A) et redirige l’électricité vers les parcs de batteries en fonction de leur niveau de charge. Il faut ajouter un coefficient de sécurité de 30% sur le courant fourni par l'alternateur d'où notre choix d'un 200A plutôt que 100A. L’intérêt, de notre point de vue, d'avoir un alternateur puissant est de fournir un courant élevé pour le guindeau (futur) ou le propulseur d'étrave (futur) et limiter ainsi le courant fourni par la batterie.
  • Chargeur de quai 30A trois sorties. Nous avons volontairement choisi, un chargeur avec un ampérage limité à la fois pour une question de place disponible mais aussi parce qu'il n'est pas bon de charger les batteries avec un courant trop fort (en général 10 a 20% de la capacité, personnellement je prends la C20). Et comme lorsque nous sommes à quai c'est généralement pour une journée au moins, on a un temps de charge suffisant.
  • Batterie: voir chapitre dédié électricité

Electronique : B&G

C'est un coup de cœur ; d'abord parce que B&G au sein du groupe Navico est le spécialiste des voiliers mais aussi pour le design, parce que B&G équipe des chantiers réputés comme Outremer et les concurrents de plusieurs courses au large (même si ce n'est pas avec la même gamme de produits).
  • Deux afficheurs Triton² pour l'affichage des principaux paramètres
  • Un afficheur multifonction Vulcan 7 pouces pour la cartographie associée aux indications du vent
  • Une commande Pilote
  • Le calculateur du pilote NAC3. Il est associé à un capteur Précision 9 axes, une girouette/anémomètre et un capteur d'angle de barre. Ce calculateur génère les commandes et transmet la puissance à la pompe hydraulique. Il est capable de fournir en continu 30A, nous espérons en moyenne une consommation de l'ordre de 6-7A
    L’intérêt d'avoir un calculateur surdimensionner est de pouvoir supporter les appels de courant très important (jusqu’à 25-30A) lorsque le calculateur demande une poussée sur le secteur de barre dans une mer formée
  • Une girouette/anémomètre. Celle fournie par B&G est amovible (clipsée sur une plaque) ce qui permet de l'enlever pendant l'hiver et éviter ainsi l'usure des roulements. C'est un capteur important pour le calculateur du pilote en particulier lorsqu'il fonctionne en mode "vent"
  • Une sonde de profondeur et vitesse.
Tous ces éléments sont connectés sur un backbone NMEA 2000, ce qui rend le câblage très simple. Le fait de n'avoir qu'une seule marque devrait nous éviter tout problème d’interopérabilité.

Pilote : Lecomble et Schmitt

Nous avons beaucoup hésité car la solution à base d'engrenage de Jefa qui nous paraissait mécaniquement fiable et plus simple à mettre en oeuvre : pas de circuit hydraulique donc pas de risque de fuite. 
Mais pour des questions d'encombrement nous avons finalement opté pour un ensemble pompe/vérin ultra résistant de Lecomble et Schmitt.

Ce qui est resté inchangé (pour l'instant)

D'autres équipements étaient présents lors de l'achat de Roy Arthur. Nous en avons gardés quelques-uns mais il y aura probablement des changements dans le futur.

Radar Furuno. Ce n'est pas un élément qui nous passionne. En vingt ans de navigation nous avons eu deux jours de brouillard ! Quant aux navigations de nuit ce qui est dangereux ce sont les petites barques de pécheurs dont nous ne sommes pas sûrs qu'elles soient bien visibles au radar. Nous l'avons conservé sans enthousiasme.

Récepteur AIS. C'est probablement le premier élément que nous changerons pour un transpondeur AIS.

Contrôleur de batterie Octofax. Mal monté par le précédent propriétaire nous l'avons recâblé et changé le shunt. Il permet un contrôle fin de la batterie de service (tension, ampérage, capacité) et de la tension de la batterie de démarrage.

Ce que nous avons démonté

Les 3 panneaux solaires de 50 W, chacun associé à un régulateurs PWM hors d'âge bien que fonctionnant correctement.

Un dé-sulfateur de batterie. Cette fonction étant maintenant assurée par le chargeur de quai.







Commentaires