Préparatifs - Mai/Juillet 2014 / Preparatins for departure

Maintenant que nous avons signé et avant de ramener notre voilier en France pendant nos vacances d'été 2014, il nous faut trouver un endroit pour le mettre à l’abri, sachant:

  • Que nous préférons un port à sec: c'est moins cher et c'est mieux pour le bateau
  • Qu'il ne faut pas que ce soit trop loin de la maison pour que nous puissions aller le voir facilement
  • Qu'on puisse travailler sur notre bateau sans problème (il y a des chantiers qui n'aiment pas voir sortir une perceuse ou une meuleuse. Si, si)
  • Et que nous préférons les régions chaudes

Ce sera donc le sud de la France, entre Montpellier et La Ciotat par exemple. Commence alors les coups de téléphone : pas de place ici, ni là, le bateau est trop grand, les prix délirants,  etc. bref nous commençons à être inquiets quand je téléphone a Navy Service à Port Saint Louis du Rhône : ils ont l'air sympa, il y a de la place et les prix sont corrects. Nous prenons rendez-vous pour nous faire une idée de visu et signer le contrat. Le coin n'est pas particulièrement "touristique" avec Fos de l'autre côté de la baie mais c'est à trois heures de route de chez nous et les gens sont vraiment cools. Ce sera donc Navy Service.
Nous avons les papiers du bateau, une place de port à sec et quatre semaines de congés du 10 juillet à mi-août ; avec un billet d'avion aller simple pour Lisbonne et une voiture de location qui nous attend là-bas.
Nous sommes fin prêts, le retour de Roy Arthur en terre de France peut commencer.
Nous arrivons à Olhão après quelques heures de route et retrouvons notre cher bateau. Commence alors plusieurs jours de nettoyage et d'achats divers. Rendez-vous est pris avec le chantier pour une mise à l'eau le lundi 14 juillet.
Le 14 tout est prêt (sauf la survie en cours de révision et  qu'Hélène est allé chercher) mais au milieu de l'après-midi personne n'est encore venu ! Je vais aux nouvelles et trouve l'équipe du chantier couchée sous un énorme Manitou qui pisse l'huile : "problème de boite de vitesse" me dit laconiquement le patron du chantier.


L'énorme "Manitou" qui doit amener notre voilier vers la cale de mouillage

Et le chariot qui supportera notre voilier

Moi qui voulait partir le plus rapidement possible pour avoir un maximum de flexibilité en cas de mauvais temps ou de problème je commence a douter que notre voilier touche l'eau dans les jours qui viennent. C'est aussi très frustrant de se sentir impuissant et à la merci de gens qui in fine ne sont pas à un jour près, eux.
Je rumine de sombres pensées quand soudain l'équipe arrive, en deux temps trois mouvements notre voilier se retrouve en lévitation sur un chariot spécialement fait pour mettre les bateaux à l'eau. Il parcourt la petite centaine de mètres qui le sépare de la cale de mise à l'eau. Ça y est, il flotte. Je monte à bord et regarde s'il n'y a pas de voie d'eau : pour le moment tout est sec.
J'attends toujours Hélène et la survie, il faut se dépêcher car la marée descend. Hélène arrive enfin, un brave homme qui nous regardait se propose de nous aider pour monter la survie à bord, il a dû le regretter amèrement car ça pèse un âne mort.
Enfin tout le monde est à bord, le moteur tourne nous déplaçons Roy Arthur de quelques centaines de mètres et ancrons. Nous sommes enfin à pieds d'œuvre. Le départ est prévu pour le lendemain, en attendant nous décompressons et profitons de notre première nuit au mouillage.
Le lendemain matin nous faisons les dernières courses, finissons l'avitaillement, le temps de tout faire et de manger nous sommes déjà au milieu de l'après-midi. Nous n'avons pas eu le temps de bien préparer notre première navigation mais nous décidons de partir, une grosse semaine de vacances étant déjà passée.
Vers 17h30 nous nous retrouvons a la passe pour sortir de la lagune, bien sûr nous ne nous sommes pas renseignés sur les heures de marée et nous arrivons avec le flot maximum de marée montante, nous ne passerons pas, en tout cas nous ne prenons pas le risque. Pas de problème nous ancrons et attendons que ça se passe, d'ailleurs nous ne sommes pas les seuls à agir ainsi.
L'étal arrive enfin ; nous sortons de la lagune, cette fois nous sommes vraiment en mer. Il est plus de 19h00, l'Atlantique est calme avec peu de houle et le vent nous pousse gentiment, Roy Arthur se comporte bien (c'est la première fois que nous naviguons avec) ; nous décidons de profiter de ces conditions pour rejoindre Cadix.

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